Devenez ambassadeurs de la céramique

Chers habitants et habitantes du territoire, 

Vous avez la chance de vivre sur un territoire riche d’une histoire et d’un patrimoine potier mais également dotée d’une belle création contemporaine grâce aux nombreux céramistes installés sur notre communauté de communes.  Ce renouveau de la céramique est en grande partie dû à notre centre de formation céramique, formation reconnue nationalement. 

Afin de mieux faire connaître cette richesse à vos proches, à vos amis, à des touristes, je vous propose de devenir des ambassadeurs de la céramique. 
Et je vous propose une journée de formation à la Maison de la Céramique pour mieux connaître ce patrimoine, cette histoire, notre structure, nos formations ainsi que les céramistes du territoire :

Le mercredi 2 avril de 10h à 17h 

J’espère que vous serez nombreux à accepter cette invitation. 

En attendant vos retours, je vous souhaite une belle fin de journée, 

Bien cordialement, 

-- 
Nadège LOCATELLI
Directrice							
Maison de la Céramique 
du Pays de Dieulefit
Tél. : 04 75 50 20 98
Ligne directe : 04 75 50 50 83
www.maisondelaceramique.fr
www.facebook.com/MaisondelaCeramiqueduPaysdeDieulefit/

Bensaïd propriétaire de Réjaubert à Dieulefit mis en examen

L’histoire du domaine de Réjaubert à Dieulefit est un récit s’étendant sur trois siècles. Initialement créé par la famille Morin, le domaine tire son nom du toponyme « Rieu de Jaubert », représentant le ruisseau de Jaubert. La première mention datant de 1660 atteste de l’acquisition d’une terre par Jean Morin.

Au fil des années, le domaine reste à vocation agricole, mais en 1890, Théodore François Morin, sans héritier direct, lègue le domaine à son neveu Théodore Morin. Celui-ci entreprend une transformation majeure, faisant du domaine rustique un magnifique parc dauphinois, avec la construction du château en 1890.

Le domaine connaît des événements marquants, notamment le vol historique en avion de Roger Morin en 1911, et l’installation de l’armée américaine en août 1944 pendant la Seconde Guerre mondiale. En décembre 1946, le domaine est cédé à l’œuvre des Villages d’enfants « Rhône-Alpes », devenant un établissement accueillant des enfants malades

C’est la société Docte Gestio qui s’est portée acquéreur du domaine de 30 hectares.

Il s’agit d’une société immobilière basée à Paris. Elle gère déjà une cinquantaine d’hôtels, de résidences, en France, mais aussi des établissements pour personnes âgées et des organismes de santé.

En ce temps là, la mairie de Dieulefit s’est réjouit de ce rachat, une bonne nouvelle pour l’économie et le tourisme dans le village. Elle espérait le développement d’activités pas uniquement saisonnières : on évoquait l’idée d’une résidence pour seniors ou d’un complexe dédié aux soins.

Le prix de la vente est restée confidentiel. Le Club Med avait fixé un prix de départ de 15 millions d’euros; puis avait été évoqué le chiffre de 9 millions. On serait bien en dessous aujourd’hui. ( Moins de 3 millions selon les documents retrouvés…)

Les pratiques douteuses du groupe Avec, ténor de la santé et de la dépendance

Fondateur du groupe Avec, Bensaïd dont le slogan était d’«aider le plus grand nombre à vivre en bonne santé, le plus longtemps possible», en accompagnant chaque année «1 million de personnes à chaque étape de leur vie». De la maternité à l’Ehpad et aux soins à domicile (dans une quarantaine de départements), en passant par des cliniques, hôtels, résidences de vacances ou thermes, Avec (anciennement Doctegestio et Amapa) exploite plus de 400 établissements différents et emploie 12.000 personnes.

Cet ensemble tentaculaire a été bâti en vingt ans grâce à une multitude de reprises de structures déficitaires, voire en liquidation judiciaire au tribunal de commerce.

Le fondateur du groupe, Bernard Bensaid, a convaincu avec des arguments simples : la préservation des emplois assortie d’une mutualisation des moyens (RH, communication, achats…) et d’une numérisation (gestion des dossiers médicaux, prise de rendez-vous…) pour faire des économies.

Une campagne d’acquisitions qui a permis au groupe d’annoncer un chiffre d’affaires de 660 millions d’euros en 2021, multiplié par quatre en six ans, ce qui le positionne comme le plus petit des dix plus gros acteurs de la santé et de la dépendance, derrière Ramsay Santé, Korian, Elsan, Orpea et autres.

Aujourd’hui il est mis en examen

Bernard Bensaid est interdit de diriger un établissement de santé..

Il serait peut être temps de réquisitionner ces lieux magnifiques et d’en faire un centre de médecine innovant.

Une maison accueillante pour l’accueil, l’aide, la tolérance. On participe !

Ils nous ont donné l’exemple et l’association passerelle a pris la suite en créant une maison accueillante pour loger ces personnes en détresse, les orienter, les former au français, les accompagner vers les structures administratives, leur apporter tout le soutien dont elles ont besoin.

Si chaque village s’investit de cette manière , plus aucune enfant ne dormira dans la rue !

330 000 personnes dorment dans la rue en France,

environne 500 morts de froid chaque année

Le collectif citoyen met sa pierre à l‘édifices en réalisant une collecte pour ce projet et acheter des parts dans la SCI coopérative « Coop Lucette ». Déjà 150 000 euros collectés pour l’achat , la restauration de cette maison situés au bout de la rue des Reymonds.

Participez !

Versez par chèque la somme de votre choix avec l’intitulé « Collectif citoyen ».

Tous les versements groupés donneront lieu à l’achat de parts dans la société coopérative » COOP Lucette« 

On compte sur votre solidarité !

La 5G contre la SANTE

L’ANSES (Agence Nationale de la Sécuristé sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) se préoccupe de la santé des habitants. 

Comme pour toute innovation, les responsables sont très précautionneux et estiment « qu’en l’état des connaissances, l’Agence estime peu probable que le déploiement de la 5G entraine de nouveaux risques pour la santé. »

D’autre se montrent plus inquiets : Le CIRC (centre inter de recherche sur le cancer) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé́ en 2011 les champs électromagnétiques de radiofréquences comme « peut-être cancérogènes pour l’homme (groupe 2B) », sur la base d’un risque accru de gliome (cancer du cerveau). ».

Il est rappelé que le cerveau des enfants est plus fragile et l’expérience d’antennes posées sur le toit d’écoles a sans doute été la cause de gliomes du cerveau chez plusieurs enfants de ces écoles.

Les opérateurs sont en permanence soumis à des questionnement et le législateur a pris quelques dispositions : l’article 5 du décret 2002-775 fixe les valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques et précise que ceux- ci doivent être aussi faibles que possible, pas proche des écoles, crèches ou établissements de soin, tout en préservant la qualité́ du service renduLa proximité́ étant définie dans un rayon de 100 mètres autour de l’antenne.

Par ailleurs il existe des personnes électrosensibles, pour lesquelles la justice française a reconnu l’électrosensibilité comme un handicap en 2015 (ALH accordée pour 3 ans).

Les habitants confrontés à ces réalités demandent que le principe de PRECAUTION s’applique dès à présents, d’autant qu’ils ne sont pas demandeurs de cette technologie, la fibre remplissant la même fonction.

Comme les impacts sont en diminution importantes en fonction de la distance, éloigner les antennes est la meilleure façon de répondre nos attentes

La mesure des ondes en France

Les habitants ont besoin de connaitre l’importance des ondes qu’ils reçoivent, sachant que la proximité immédiate d’une antenne est négative.

On constate que la France est parmi les mauvais élèves avec des impact bien supérieurs à la Suisse ou à l’Italie.

  • Quel impact des ondes sur l’homme ? 
  • Impact des champs magnétiques sur les cellules humaines : * de 0,2 à 1 μT 
  • – Altération de la production de mélatonine
    – Perturbation des rythmes circadiens
    – Modification des concentrations ioniques intracellulaires dont le flux calcique – Stress oxydatif et production de radicaux libres 
  • * de 2 à 40 μT : des effets biologiques plus marqués. 
  • – Impact sur la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique – Changements dans l’activité enzymatique mitochondriale
    – Augmentation des cassures simple brin de l’ADN
    – Modifications importantes de l’expression génique 
  • – Impact sur le système immunitaire 
  • Sources et études significatives : Étude Ahlbom et al. (2000), Étude Lai & Singh (2004), Travaux de Blackman (2006), Méta-analyses de 
  • Greenland et al., Etude Bio Initiative (analyse exhaustive de la littérature scientifique ; recommande de ne pas dépasser 0.1 μT pour une exposition prolongée), Etude COSMOS, portant sur 300,000 personnes, Méta-analyse publiée dans Environmental Research. 

C’est quoi le progrès ?

La question qui se pose aujourd’hui est vers quel IDEAL allons- nous ?

Un progrès dans lequel l’humain, la nature n’ont plus de place avec l’intelligence artificielle qui pensera à notre place, diffusera des normes auxquelles nous devrons nous soumettre ?

Aujourd’hui on nous vante ce PROGRES-là donnant aux opposants l’image de rétrogrades qui conduisent notre pays à la régression. 

Pourtant le progrès est une notion qui demande un peu d’attention au siècle d’Elon Musk qui emmène des touristes fortunés faire un tour dans l’espace. 

Le progrès, c’est selon l’étymologie « la marche en avant », et comme le démontrait Montaigne le développement d’actions « vers le mieux » ? C’est aussi l’innovation pour une amélioration

Or, ce progrès prend de nombreux détours, les richesses augmentant sans cesse, captées par les milliardaires (1% de la population du monde capte toutes les richesses). 

Un progrès indéniable des sciences et des techniques qui a permis la survie de nombreux malades mais qui prend aujourd’hui la forme d’une course acharnée vers l’ESPACE d’un coût exorbitant quand nos espaces ruraux manquent cruellement de transports en commun.

Un progrès qui devrait être synonyme de mieux être pour tous, ce qui est loin d’être le cas.

D’abord, c’est un progrès humain avec une vigilance accrue pour ceux qui sont les laissés pour compte, ces centaines d’enfants qui dorment dans rue sous le regard indifférent de concitoyens, ces gens qui perdent leur vie à la gagner, pour un salaire scandaleusement bas.

Cette amélioration dont nous rêvons, c’est aller vers une protection de l‘environnement, de l’habitat et une agriculture de qualité.

Ce sont ces relations de qualité, l’éducation, ces notions de partage, ces échanges qui rythment nos vies et nous permettent de faire société.

Lors de la réunion organisée par le mairie les participants ont été interrogés

Nous avions la 4G, certains d’entre nous ont déjà la 5G. Qui a vu un changement notoire ?

La mairie a consulté les habitants présents à la réunion 5G et les résultats sont probants : « on n’en a pas besoin pour aller vers le mieux être » disent quasi unanimement les participants !

Alors travaillons à ce qui fait société, au projet environnemental, à la solidarité, à l’éducation, au lien social avant d’aller vers un progrès artificiel qui ne nous convient pas.

On a la fibre 5G et la 4G, ça nous suffit !

Nous voici à nouveau confrontés à un combat, comme ce fut le cas pour les gaz de schistes. Des personnes bien intentionnées, adepte du PROGRES, avaient décidé de creuser dans nos contrées pour trouver une manne exceptionnelle composée de pétroles qu’il fallait extraire à grands frais. Nous avons manifesté, menacé d’empêcher les chantiers, déployés de gros moyens, avocats, élus combatifs et l’histoire s’est arrêtée là. 

Aujourd’hui, c’est contre les opérateurs de téléphonie qu’il faut se battre parce qu’au nom du PROGRES, ils arrivent sans prévenir, dans un délai très court pour éviter les frondes, et vous imposent une antenne de 41 mètre de haut avec les nuisances en cadeau : nuisance pour les enfants qui ont dans certains cas développé des cancers (nuisance reconnue puisque pas d’antenne à moins de 100 m d’une école ou d’une crèche), nuisance pour les adultes aussi (normes 100 fois supérieure à la Suisse), nuisance environnementale dans un village qui consacre toute son énergie au tourisme et n’a nulle envie de voir son paysage truffé d’antennes. 

Et la cerise sur le gâteau, des surcouts, car cette aberration téléphonique va imposer de changer de téléphone. 

Alors on s’y oppose solidairement avec toute la fermeté nécessaire, en refusant de leur vendre le terrain, quel qu’en soit le prix, en organisant le blocage des chantiers, en contactant un avocat pour la défense de nos territoires. 

L’association « en passant par le garennes » va prendre en charge ce dossier, car elle répond aux obligations légales (plus d’un an d’existence, statuts conformes), avec la collaboration de tous les habitants.

Les centres de santé : un travail d’équipe

  • Contacter le seul médecin qui nous reste sur Dieulefit avec un risque de surcharge de travail.
  • Rechercher tous azimuts un médecin de proximité, stratégie qui se heurte le plus souvent à des refus : « on ne prends plus de nouveaux patients »
  • S’approcher de la médecine des grandes villes ( quand on peut )
  • Structure libérale dans laquelle les médecins sont libres de leurs choix, de leur organisation, du coût des prestations
  • Centre de santé dans lequel les médecins travaillent en équipe et sont salariés

Le centre de santé est apprécié des médecins et des femmes qui ne rêvent plus de travailler sans limite. C’est un atout pour les personnels de soin et de nombreuses régions, l’adhésion des médecins est importante. Les centres de santé apparaissent comme une réponse pertinente aux attentes des professionnels de santé.

  • Leurs pratiques d’équipe coordonnées donne satisfaction, en proposant des conditions d’exercice regroupé, un travail d’équipe, le salariat, et de conditions de travail et de vie plus adaptées à l’époque actuelle. 
  • Le paiement à la fonction est un des facteurs qui contribue à plus d’ efficience
  • Ils réduisent le nombre de consultations non pertinentes comme le recours aux urgences hospitalières inopportunes. 
  • Ils jouent un rôle unique en santé publique ambulatoire : ils participent et organisent des campagnes d’éducation sanitaire, de dépistage et de promotion de la santé auprès de la population et/ou à destination de publics ciblés. 
  •  Ils améliorent la prise en charge des maladies chroniques en optimisant par le dossier unique partagé, la coordination des différents acteurs .. 
  • Ils facilitent la formalisation des échanges professionnels ( staffs, systèmes d’information internes et externes) qui contribuent à la qualité et à la sécurité des soins. Ces échanges facilitent également l’accès aux circuits hospitaliers par l’intermédiaire de praticiens spécialistes travaillant dans les centres de santé. En étant à la fois complémentaires et alternatifs aux autres modes d’exercices ambulatoires, ils sont facilitateurs pour le travail en réseau et le nécessaire lien ambulatoire-hôpital. 
  •  Les centres de santé offrent un exercice salarié aux professionnels qui les libère des taches administratives et de gestion et une rémunération, pour beaucoup d’entre eux, à la fonction.

a) Les centres de santé correspondent aux besoins des populations : 

  • En facilitant l’accessibilité sociale aux soins contribuant ainsi à réduire les inégalités sociales de santé. En réduisant les inégalités territoriales de réponses aux besoins de santé. 
  • En étant un outil de santé publique, associant compétences et proximité 
  • En plaçant, l’usager au centre des préoccupations des acteurs de santé ( en termes de soins, de prévention et d’accessibilité sociale) et en développant des pratiques de santé communautaire. 
  • En sécurisant les usagers et leurs parcours de santé dans une unité de lieu et de pratiques avec un plateau technique adapté et une équipe pluri-professionnelle compétente. 
  • Les centres de santé proposent une pratique moderne 
  • En répondant aux exigences de la médecine du 21eme siècle, nécessitant coordination des soins et pluridisciplinarité, 
  •  En permettant la prévention et l’éducation sanitaire dans et hors les lieux de soins, 
  •  En améliorant l’efficience des soins par un dossier médical commun 
  • En contribuant à la formation initiale et continue des professionnels

Les centres de santé sont des partenaires des universités et des acteurs de la formation médicale initiale. De nombreux médecins généralistes de centres de santé sont maitres de stages et accueillent des étudiants en médecine, externes et internes de tout niveau. Les équipes des centres accueillent aussi des étudiants en kinésithérapie, des élèves infirmier(e)s, …

100 milliards pour les actionnaires !

C’est ça le bonheur ????????????

Une bonne nouvelles pour les uns et un désastre pour d’autres. Il y a ceux qui applaudissent car sans impôts, c’est le bonheur.
Il y a ceux qui regardent avec tristesse notre pays s’enliser dans des débats absolument ridicules et insolents. « Limiter la hausse des salaires, pas de retraite à 62 ans , des restrictions tous azimuts pour lutter contre les déficits, l’abandon des services publics…
Et si on explorait une autre piste qui consiste à prendre les ressources que nous créons par notre travail là ou elles sont : du coté des plus riches que riches qui sont chouchoutés par le gouvernement Macron comme ils le furent par le gouvernement Hollande; ça suffit !

Dans ce village, on vit tous en tiny houses

Dans ce village, on vit tous en tiny houses

Antoine, paysagiste et éducateur en sport santé, vit avec son fils et sa fille une semaine sur deux. Avec son chien Ghost, ils arpentent quotidiennement le village pour aider voisins et futurs résidents lors de leur installation.  

21 tiny houses ont été installées sur un ancien camping municipal du Morbihan. Dans ce village entièrement composé d’habitats légers, la solidarité et la bienveillance priment entre les habitants.

Il est 11 heures, en cette journée de novembre, quand le transporteur pénètre dans le village de tiny houses à Grand-Champ, pour installer la minimaison d’Emma, sur son emplacement de 200 m2. Cette assistante maternelle de 31 ans est inquiète : « J’ai l’impression que les chandelles [qui permettent de stabiliser la maison] ne sont pas de très bonne qualité. » Antoine, un habitant, la rassure. Paysagiste et éducateur en sport santé de 43 ans, il est venu l’aider à raccorder son logement en eau et en électricité. Il faut compter deux heures trente de travail, selon lui. « C’est l’entraide à fond », dit ce père de famille, qui a pris l’habitude de raccorder les habitats légers des nouveaux arrivants. 

Antonin est aussi venu donner un coup de main à sa nouvelle voisine. Emma a besoin de tuyaux pour son arrivée d’eau. « Pas besoin de tout lui faire acheter, on en a, nous », dit le jeune homme de 27 ans, commercial chez Peugeot. Il ajoute, avec humour : « On est content qu’elle arrive, elle nous cache du vis-à-vis. »

Depuis août dernier, vingt-et-une tiny houses ont été installées sur cet ancien camping municipal de 8 000 m2. Pour le moment, seules douze sont habitées. Porté par Yves Bleunven, l’ancien maire de Grand-Champ, désormais sénateur, le projet a été lancé en 2022 afin d’offrir une alternative au marché de l’immobilier. Dans la commune, les prix des logements ont augmenté de 30 %. « On n’arrive plus à loger nos actifs », dit Christian Travert, directeur du pôle aménagement.

21 tiny houses ont été installées sur cet ancien camping municipal. 

L’objectif : louer à un tarif abordable des emplacements à des propriétaires de tiny, et des minimaisons en logement social, via le bailleur, Morbihan Habitat. « On a eu beaucoup de demandes », dit le directeur. Mais le cahier des charges est strict. Seuls des actifs travaillant dans le bassin d’emploi, à moins de 100 kilomètres de Grand-Champ, peuvent prétendre à intégrer le village. « On ne voulait pas de retraités ni de résidence secondaire. » 

En l’espace de quatre mois, les propriétaires de la douzaine de tiny houses se sont presque tous installés. La plupart des résidents ont fait le choix de ce nouveau mode de vie pour des raisons économiques et de bien-vivre ensemble, tout en essayant de tendre vers un habitat plus autonome et écologique. Aujourd’hui une vingtaine, avec des enfants, ils seront bientôt plus d’une trentaine à cohabiter. 

« On a besoin de quelque chose, on demande »

Le soir, sur la terrasse de Laura, un apéro dégustation est improvisé. Cette maman d’une petite fille de 6 ans s’est séparée de son mari cet été. La trentenaire a rejoint le projet dans l’espoir de créer un cocon d’entraide : « Il y a un côté rassurant dans ce village avec sa proximité. On les voit par la fenêtre, on a besoin de quelque chose, on demande. Ça redonne foi en l’humanité. »

Cette responsable administrative agricole, qui travaille encore pour le compte de son ex-mari, cherche un nouvel emploi. À temps partiel pour le moment, avec un enfant à charge en garde alternée, elle n’a pas le profil pour acheter ou louer dans cette commune de 6 000 habitants. « Mon dossier ne passait pas. Ce n’était pas possible d’acheter un appartement neuf. Les prix commençaient à 170 000 euros », explique-t-elle. Elle n’envisage pas de quitter Grand-Champ. 

À l’intérieur, Laura prépare un chocolat chaud pour sa fille. Au-dessus d’elles, un filet relie leurs chambres.

En parallèle de ses recherches, elle s’est intéressée au projet de tiny house. « Il n’y a pas de hasard. C’est un mode de vie qui me parle, j’ai vécu dix mois en van en Australie, raconte-t-elle. Et puis, j’ai une sensibilité environnementale qui évolue. Je tends à avancer vers plus de zéro déchet. J’ai des toilettes sèches comme la moitié des résidents. » 

Avec l’aide de sa famille, Laura a donc acheté son logement 46 000 euros, afin d’éviter de prendre un crédit à la consommation. Aujourd’hui, elle paye 150 euros par mois pour les frais d’occupation du terrain détenu par la mairie, et 30 euros pour les charges. Le bail est renouvelable tous les ans, pendant cinq ans.

Fierté des enfants 

Toujours sur la terrasse, Solenne, très joviale, est à l’initiative de la dégustation de bières. Elle est l’une des dernières à s’être installée dans le village et est soucieuse de bien s’intégrer. Cette ancienne coordinatrice d’assurance qualité en laboratoire pharmaceutique a décidé de changer de vie à 40 ans. Après son divorce en 2024, elle opéré une reconversion professionnelle et s’est associée pour ouvrir la Microbrasserie Horla à Grand-Champ. 

À la recherche d’un logement après sa séparation, elle a découvert le projet municipal. Une évidence pour elle : « J’adore le côté minimaliste des tiny. Je ne le suis pas du tout : j’accumule beaucoup. C’est un vrai défi d’en habiter une, dit-elle en riant. Mon style de vie avant était foncièrement différent. On avait une grosse voiture, du mobilier design… Je rêve d’avoir peu. » 

Solenne est l’une des dernières à s’être installée dans le village.© Quentin Hulo / Reporterre

Implantées dans un décor forestier, sa tiny et celles des autres sont relativement proches. « J’avais peur que cela soit une mauvaise chose, mais, en réalité, c’est super agréable. Si je m’étais retrouvée seule au milieu d’un champ, j’aurais eu peur. Ça me fait du bien d’être entourée de personnes agréables sans être envahissantes »

Dans le village, les enfants font aussi partie du quotidien. En tiny house et le plus souvent dehors, filles et garçons découvrent un terrain de jeu qui rassure leurs parents. « C’est génial de faire grandir des mômes ici », se réjouit Antoine. Séparé de sa conjointe depuis peu, le quadragénaire est père d’une petite fille de 18 mois et d’un adolescent de 15 ans, dont il a la garde une semaine sur deux. 

Laura a acheté sa tiny house 46 000 euros, pour éviter de prendre un crédit à la consommation. 

Très investi dans le collectif, il veut partager avec ses enfants ce nouveau mode de vie : « Je suis un papa hippocampe. J’adore les avoir avec moi. Mia veut tout le temps être dehors, voir des gens et leur sourire. Arthur est hyper content d’être au village. Il est fier de dire qu’il vit en tiny. »

Le paysagiste et éducateur en sport santé veut leur transmettre ses valeurs écologiques. Bricoleur expérimenté, il a acheté son logement d’occasion à Cholet et l’a tracté sans l’aide d’un transporteur jusqu’à Grand-Champ. « Ça ne servait à rien d’en faire construire un neuf, alors qu’il y en a plein sur Leboncoin », dit-il, sa petite fille chahutant dans ses bras sous l’œil attentif de Ghost, le chien de la famille. 

Cette vie en collectivité, Yann veut aussi la transmettre à son fils de 7 ans, Nathaël, même s’il avoue ne pas être « très écolo ». Après la mort de sa femme, il y a deux ans, ce cogérant d’une société de transports âgé de 49 ans a voulu radicalement changer de vie pour être plus présent pour son fils : « Je suis son seul repère. Avant, j’étais à 100 % dans le boulot. C’est terminé maintenant. »

Dans le village, Nathaël peut aussi compter sur Lola, la fille de Laura, avec qui il s’amuse régulièrement quand elle n’est pas chez son père. « J’espère qu’il y aura d’autres enfants de son âge », souhaite Yann, en faisant référence aux futurs arrivants.

Philippe et Audrey n’en sont pas à leur premier village de tiny houses. 

Bientôt de nouveaux voisins

Début 2025, de nouveaux locataires emménageront dans dix minimaisons gérées par Morbihan Habitat. Une nouvelle étape qui inquiète certains habitants : ces arrivants vont-ils choisir ce lieu par défaut ou par choix ?

Laurie, arrivée parmi les premières au village, avoue avoir « une petite crainte » quand il sera au complet. Cette chargée de mission biodéchets aspire à plus d’intimité au quotidien : « Il faut qu’on arrive à avoir la même idée du projet avec tout le monde. Mais on est aussi pressés de les rencontrer. De découvrir le parcours de chacun. » En attendant, les résidents doivent se constituer en association pour définir les règles permettant le bon fonctionnement et la bonne entente du groupe. 

Philippe et Audrey, qui n’en sont pas à leur premier village de tiny, sont confiants : « On vit comme des voisins dans un lotissement. Des problèmes de voisinage, ça peut arriver. Mais comme on est motivés par les mêmes choses, on sait se parler. L’idée, ce n’est pas de vivre en communauté. On vit côte à côte avec des valeurs communes. »

Antonin a vécu deux ans en camion au Canada avec sa compagne avant de revenir en France et de s’installer en tiny house.