A Dieulefit le problème de la santé se pose avec acuité du fait du départ bien mérité de nos médecins. Les stratégies des habitants se mettent en place :
Contacter le seul médecin qui nous reste sur Dieulefit avec un risque de surcharge de travail.
Rechercher tous azimuts un médecin de proximité, stratégie qui se heurte le plus souvent à des refus : « on ne prends plus de nouveaux patients »
S’approcher de la médecine des grandes villes ( quand on peut )
La mairie construit un espace de santé, et une réflexion doit se mettre en place pour décider les modalités de son utilisation :
Structure libérale dans laquelle les médecins sont libres de leurs choix, de leur organisation, du coût des prestations
Centre de santé dans lequel les médecins travaillent en équipe et sont salariés
Ce débat n’est pas seulement celui des élus, des professionnels de santé mais concerne la population dans son ensemble.
Le centre de santé est apprécié des médecins et des femmes qui ne rêvent plus de travailler sans limite. C’est un atout pour les personnels de soin et de nombreuses régions, l’adhésion des médecins est importante. Les centres de santé apparaissent comme une réponse pertinente aux attentes des professionnels de santé.
Leurs pratiques d’équipe coordonnées donne satisfaction, en proposant des conditions d’exercice regroupé, un travail d’équipe, le salariat, et de conditions de travail et de vie plus adaptées à l’époque actuelle.
Le paiement à la fonction est un des facteurs qui contribue à plus d’ efficience
Ils réduisent le nombre de consultations non pertinentes comme le recours aux urgences hospitalières inopportunes.
Ils jouent un rôle unique en santé publique ambulatoire : ils participent et organisent des campagnes d’éducation sanitaire, de dépistage et de promotion de la santé auprès de la population et/ou à destination de publics ciblés.
Ils améliorent la prise en charge des maladies chroniques en optimisant par le dossier unique partagé, la coordination des différents acteurs ..
Ils facilitent la formalisation des échanges professionnels ( staffs, systèmes d’information internes et externes) qui contribuent à la qualité et à la sécurité des soins. Ces échanges facilitent également l’accès aux circuits hospitaliers par l’intermédiaire de praticiens spécialistes travaillant dans les centres de santé. En étant à la fois complémentaires et alternatifs aux autres modes d’exercices ambulatoires, ils sont facilitateurs pour le travail en réseau et le nécessaire lien ambulatoire-hôpital.
Les centres de santé offrent un exercice salarié aux professionnels qui les libère des taches administratives et de gestion et une rémunération, pour beaucoup d’entre eux, à la fonction.
C’est un plus pour les patients et la population locale
a) Les centres de santé correspondent aux besoins des populations :
En facilitant l’accessibilité sociale aux soins contribuant ainsi à réduire les inégalités sociales de santé. En réduisant les inégalités territoriales de réponses aux besoins de santé.
En étant un outil de santé publique, associant compétences et proximité
En plaçant, l’usager au centre des préoccupations des acteurs de santé ( en termes de soins, de prévention et d’accessibilité sociale) et en développant des pratiques de santé communautaire.
En sécurisant les usagers et leurs parcours de santé dans une unité de lieu et de pratiques avec un plateau technique adapté et une équipe pluri-professionnelle compétente.
Les centres de santé proposent une pratique moderne
En répondant aux exigences de la médecine du 21eme siècle, nécessitant coordination des soins et pluridisciplinarité,
En permettant la prévention et l’éducation sanitaire dans et hors les lieux de soins,
En améliorant l’efficience des soins par un dossier médical commun
En contribuant à la formation initiale et continue des professionnels
Les centres de santé sont des lieux de formation des futurs médecins
Les centres de santé sont des partenaires des universités et des acteurs de la formation médicale initiale. De nombreux médecins généralistes de centres de santé sont maitres de stages et accueillent des étudiants en médecine, externes et internes de tout niveau. Les équipes des centres accueillent aussi des étudiants en kinésithérapie, des élèves infirmier(e)s, …
Le Collectif Citoyen travaille ce dossier depuis des années et il serait temps qu’on en parle démocratiquement !
Une bonne nouvelles pour les uns et un désastre pour d’autres. Il y a ceux qui applaudissent car sans impôts, c’est le bonheur. Il y a ceux qui regardent avec tristesse notre pays s’enliser dans des débats absolument ridicules et insolents. « Limiter la hausse des salaires, pas de retraite à 62 ans , des restrictions tous azimuts pour lutter contre les déficits, l’abandon des services publics… Et si on explorait une autre piste qui consiste à prendre les ressources que nous créons par notre travail là ou elles sont : du coté des plus riches que riches qui sont chouchoutés par le gouvernement Macron comme ils le furent par le gouvernement Hollande; ça suffit !
Antoine, paysagiste et éducateur en sport santé, vit avec son fils et sa fille une semaine sur deux. Avec son chien Ghost, ils arpentent quotidiennement le village pour aider voisins et futurs résidents lors de leur installation.
21 tiny houses ont été installées sur un ancien camping municipal du Morbihan. Dans ce village entièrement composé d’habitats légers, la solidarité et la bienveillance priment entre les habitants.
Il est 11 heures, en cette journée de novembre, quand le transporteur pénètre dans le village de tiny houses à Grand-Champ, pour installer la minimaison d’Emma, sur son emplacement de 200 m2. Cette assistante maternelle de 31 ans est inquiète : « J’ai l’impression que les chandelles [qui permettent de stabiliser la maison] ne sont pas de très bonne qualité. » Antoine, un habitant, la rassure. Paysagiste et éducateur en sport santé de 43 ans, il est venu l’aider à raccorder son logement en eau et en électricité. Il faut compter deux heures trente de travail, selon lui. « C’est l’entraide à fond », dit ce père de famille, qui a pris l’habitude de raccorder les habitats légers des nouveaux arrivants.
Antonin est aussi venu donner un coup de main à sa nouvelle voisine. Emma a besoin de tuyaux pour son arrivée d’eau. « Pas besoin de tout lui faire acheter, on en a, nous », dit le jeune homme de 27 ans, commercial chez Peugeot. Il ajoute, avec humour : « On est content qu’elle arrive, elle nous cache du vis-à-vis. »
Depuis août dernier, vingt-et-une tiny houses ont été installées sur cet ancien camping municipal de 8 000 m2. Pour le moment, seules douze sont habitées. Porté par Yves Bleunven, l’ancien maire de Grand-Champ, désormais sénateur, le projet a été lancé en 2022 afin d’offrir une alternative au marché de l’immobilier. Dans la commune, les prix des logements ont augmenté de 30 %. « On n’arrive plus à loger nos actifs », dit Christian Travert, directeur du pôle aménagement.
21 tiny houses ont été installées sur cet ancien camping municipal.
L’objectif : louer à un tarif abordable des emplacements à des propriétaires de tiny, et des minimaisons en logement social, via le bailleur, Morbihan Habitat. « On a eu beaucoup de demandes », dit le directeur. Mais le cahier des charges est strict. Seuls des actifs travaillant dans le bassin d’emploi, à moins de 100 kilomètres de Grand-Champ, peuvent prétendre à intégrer le village. « On ne voulait pas de retraités ni de résidence secondaire. »
En l’espace de quatre mois, les propriétaires de la douzaine de tiny houses se sont presque tous installés. La plupart des résidents ont fait le choix de ce nouveau mode de vie pour des raisons économiques et de bien-vivre ensemble, tout en essayant de tendre vers un habitat plus autonome et écologique. Aujourd’hui une vingtaine, avec des enfants, ils seront bientôt plus d’une trentaine à cohabiter.
« On a besoin de quelque chose, on demande »
Le soir, sur la terrasse de Laura, un apéro dégustation est improvisé. Cette maman d’une petite fille de 6 ans s’est séparée de son mari cet été. La trentenaire a rejoint le projet dans l’espoir de créer un cocon d’entraide : « Il y a un côté rassurant dans ce village avec sa proximité. On les voit par la fenêtre, on a besoin de quelque chose, on demande. Ça redonne foi en l’humanité. »
Cette responsable administrative agricole, qui travaille encore pour le compte de son ex-mari, cherche un nouvel emploi. À temps partiel pour le moment, avec un enfant à charge en garde alternée, elle n’a pas le profil pour acheter ou louer dans cette commune de 6 000 habitants. « Mon dossier ne passait pas. Ce n’était pas possible d’acheter un appartement neuf. Les prix commençaient à 170 000 euros », explique-t-elle. Elle n’envisage pas de quitter Grand-Champ.
À l’intérieur, Laura prépare un chocolat chaud pour sa fille. Au-dessus d’elles, un filet relie leurs chambres.
En parallèle de ses recherches, elle s’est intéressée au projet de tiny house. « Il n’y a pas de hasard. C’est un mode de vie qui me parle, j’ai vécu dix mois en van en Australie, raconte-t-elle. Et puis, j’ai une sensibilité environnementale qui évolue. Je tends à avancer vers plus de zéro déchet. J’ai des toilettes sèches comme la moitié des résidents. »
Avec l’aide de sa famille, Laura a donc acheté son logement 46 000 euros, afin d’éviter de prendre un crédit à la consommation. Aujourd’hui, elle paye 150 euros par mois pour les frais d’occupation du terrain détenu par la mairie, et 30 euros pour les charges. Le bail est renouvelable tous les ans, pendant cinq ans.
Fierté des enfants
Toujours sur la terrasse, Solenne, très joviale, est à l’initiative de la dégustation de bières. Elle est l’une des dernières à s’être installée dans le village et est soucieuse de bien s’intégrer. Cette ancienne coordinatrice d’assurance qualité en laboratoire pharmaceutique a décidé de changer de vie à 40 ans. Après son divorce en 2024, elle opéré une reconversion professionnelle et s’est associée pour ouvrir la Microbrasserie Horla à Grand-Champ.
À la recherche d’un logement après sa séparation, elle a découvert le projet municipal. Une évidence pour elle : « J’adore le côté minimaliste des tiny. Je ne le suis pas du tout : j’accumule beaucoup. C’est un vrai défi d’en habiter une, dit-elle en riant. Mon style de vie avant était foncièrement différent. On avait une grosse voiture, du mobilier design… Je rêve d’avoir peu. »
Implantées dans un décor forestier, sa tiny et celles des autres sont relativement proches. « J’avais peur que cela soit une mauvaise chose, mais, en réalité, c’est super agréable. Si je m’étais retrouvée seule au milieu d’un champ, j’aurais eu peur. Ça me fait du bien d’être entourée de personnes agréables sans être envahissantes ».
Dans le village, les enfants font aussi partie du quotidien. En tiny house et le plus souvent dehors, filles et garçons découvrent un terrain de jeu qui rassure leurs parents. « C’est génial de faire grandir des mômes ici », se réjouit Antoine. Séparé de sa conjointe depuis peu, le quadragénaire est père d’une petite fille de 18 mois et d’un adolescent de 15 ans, dont il a la garde une semaine sur deux.
Laura a acheté sa tiny house 46 000 euros, pour éviter de prendre un crédit à la consommation.
Très investi dans le collectif, il veut partager avec ses enfants ce nouveau mode de vie : « Je suis un papa hippocampe. J’adore les avoir avec moi. Mia veut tout le temps être dehors, voir des gens et leur sourire. Arthur est hyper content d’être au village. Il est fier de dire qu’il vit en tiny. »
Le paysagiste et éducateur en sport santé veut leur transmettre ses valeurs écologiques. Bricoleur expérimenté, il a acheté son logement d’occasion à Cholet et l’a tracté sans l’aide d’un transporteur jusqu’à Grand-Champ. « Ça ne servait à rien d’en faire construire un neuf, alors qu’il y en a plein sur Leboncoin », dit-il, sa petite fille chahutant dans ses bras sous l’œil attentif de Ghost, le chien de la famille.
Cette vie en collectivité, Yann veut aussi la transmettre à son fils de 7 ans, Nathaël, même s’il avoue ne pas être « très écolo ». Après la mort de sa femme, il y a deux ans, ce cogérant d’une société de transports âgé de 49 ans a voulu radicalement changer de vie pour être plus présent pour son fils : « Je suis son seul repère. Avant, j’étais à 100 % dans le boulot. C’est terminé maintenant. »
Dans le village, Nathaël peut aussi compter sur Lola, la fille de Laura, avec qui il s’amuse régulièrement quand elle n’est pas chez son père. « J’espère qu’il y aura d’autres enfants de son âge », souhaite Yann, en faisant référence aux futurs arrivants.
Philippe et Audrey n’en sont pas à leur premier village de tiny houses.
Bientôt de nouveaux voisins
Début 2025, de nouveaux locataires emménageront dans dix minimaisons gérées par Morbihan Habitat. Une nouvelle étape qui inquiète certains habitants : ces arrivants vont-ils choisir ce lieu par défaut ou par choix ?
Laurie, arrivée parmi les premières au village, avoue avoir « une petite crainte » quand il sera au complet. Cette chargée de mission biodéchets aspire à plus d’intimité au quotidien : « Il faut qu’on arrive à avoir la même idée du projet avec tout le monde. Mais on est aussi pressés de les rencontrer. De découvrir le parcours de chacun. » En attendant, les résidents doivent se constituer en association pour définir les règles permettant le bon fonctionnement et la bonne entente du groupe.
Philippe et Audrey, qui n’en sont pas à leur premier village de tiny, sont confiants : « On vit comme des voisins dans un lotissement. Des problèmes de voisinage, ça peut arriver. Mais comme on est motivés par les mêmes choses, on sait se parler. L’idée, ce n’est pas de vivre en communauté. On vit côte à côte avec des valeurs communes. »
Antonin a vécu deux ans en camion au Canada avec sa compagne avant de revenir en France et de s’installer en tiny house.
Créées officiellement il y a dix ans, les coopératives d’habitants peinent à se démocratiser en France. Les banques et les collectivités locales sont souvent réticentes à aider ces structures non spéculatives.
Villeurbanne (Rhône), reportage
Luttant contre les bourrasques, Grégory nous fait faire le tour du propriétaire. Ici, le potager collectif. Là, le « terrain d’aventure », que les enfants autogèrent. À l’intérieur, une salle commune tapissée de plannings et de petites annonces, quatre chambres d’amis mutualisées, une buanderie. Plus haut dans les étages, des coursives partagées « pour faciliter les interactions ». Pas de doute, le Village vertical de Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, coche toutes les cases de l’habitat participatif.
Mais cet immeuble de quatorze logements, inauguré il y a dix ans, constitue une quasi-exception dans le monde du logement collectif : c’est une coopérative. Autrement dit, « les vingt-huit habitants participent à toutes les prises de décision, selon la règle une personne égale une voix », précise notre guide, qui a rejoint le projet en 2016. Surtout, les coopérateurs ne sont pas propriétaires de leur appartement, mais détiennent des parts au sein de la société.
Côté pile, leur redevance mensuelle — une sorte de loyer permettant de couvrir les charges et l’emprunt collectif — n’a quasiment pas augmenté en dix ans, tandis que le marché immobilier local s’envolait. Côté face : si un jour Grégory part, il récupérera ses parts sociales sans faire de plus-value. Telle est la règle — et l’objectif — de la coopérative d’habitants : créer du logement non spéculatif.
Un mode d’habitat révolutionnaire… mais pourtant méconnu. En 2024, la fédération Habicoop recensait 110 coopératives, dont seulement quarante-deux habitées — les autres étant en cours de conception ou de construction. « On est une niche, presque confidentielle, bien malgré nous », regrette Christiane Châteauvieux, administratrice de l’association.
Il n’y a pourtant pas de fatalité : en Suisse, le modèle cartonne. Le seul canton de Genève compte désormais 128 coopératives, qui regroupent 12 000 logements. Alors, pourquoi un tel blocage dans l’Hexagone ?
« Le logement n’est pas un patrimoine ni un bien lucratif »
« Clairement, notre plus gros ennemi, c’est la culture française de la propriété privée, soupire Christiane Châteauvieux. On a été biberonnés au rêve de la petite maison avec jardin, avec cette idée qu’on achète un premier logement, qu’on revend pour acheter plus grand. » La coopérative d’habitants s’inscrit ainsi en contre-pied de cette idéologie capitaliste.
« Il s’agit d’affirmer que le logement n’est pas un patrimoine, ni un bien lucratif, c’est un droit d’usage, dit Alia El Gaied, qui accompagne ces projets alternatifs avec l’Atelier des coopératives d’habitants. La valeur du logement n’est pas fixée par le marché, elle correspond juste à ce qu’on a mis pour le produire. »
Fournir des logements accessibles et durables en les déconnectant du marché de l’immobilier : le principe semble frappé au coin du bon sens. Mais « ça va tellement à l’encontre de la manière dont fonctionnent notre économie et notre société que ça ne peut pas se développer à grande vitesse », estime Alia El Gaied.
Prenez les banques, qui « fonctionnent autour de la spéculation, de la rentabilité économique, illustre-t-elle. On vient leur dire qu’on ne fera pas de bénéfices, qu’on vise juste de rester à l’équilibre… Beaucoup ne comprennent pas ». Même malentendu du côté des assurances, des entreprises du BTP ou des collectivités. « Tout ça crée une lourdeur et un frein énorme », résume l’experte.
L’indispensable soutien politique
Les groupes de motivés doivent ainsi surmonter de multiples obstacles, qui pourraient se résumer à l’équation suivante : construire des logements les plus durables et les moins chers possibles. « Quatre-vingts pourcents des coopérateurs relèvent des plafonds du logement social, souligne Christiane Châteauvieux, manière de dire que les usagers ne roulent pas sur l’or. Pour réduire le prix, il faut avoir accès à des terrains abordables, construire des bâtiments bien isolés, peu énergivores et avoir accès à des prêts bancaires de longue durée. »
Un immense défi, que seul un soutien appuyé des collectivités peut permettre de relever. Christiane Châteauvieux faisait partie d’une coopérative grenobloise, qui a bataillé pendant des années pour obtenir un bail emphytéotique (de longue durée) sur un terrain de la ville. En vain. « On a compris, entre les lignes, que les élus craignaient un “tsunami” de coopératives s’ils nous soutenaient, raconte-t-elle, déçue. L’élu à l’habitat nous a aussi dit que « ce n’était pas leur projet » : en effet, c’était la municipalité précédente qui l’avait retenu. On a fini par jeter l’éponge. »
À l’inverse, la plupart des projets qui parviennent à sortir de terre ont été aidés par des municipalités ou secondés par des bailleurs sociaux, comme ce fut le cas au Village vertical de Villeurbanne. « Sans soutien politique, on se retrouve en concurrence avec des promoteurs qui n’ont pas les mêmes leviers et arguments financiers que nous », dit Valérie Morel, fondatrice de Cap Habitat Coopératif, une entreprise qui accompagne habitants et collectivités. Dans l’agglomération lyonnaise, où elle travaille, elle a ainsi vu cinq projets fleurir depuis l’arrivée au pouvoir des écologistes à la mairie et à la métropole de Lyon en 2020.
« Ce n’est pas du national qu’on aura des grandes avancées, mais du local »
Obtenir des prêts sur cinquante ans, avoir un accès privilégié à des terrains abordables (via des baux emphytéotiques ou solidaires)… Autant de leviers qui auraient pu être instaurés par la loi Alur. Mais, faute de décrets d’application, « certains outils financiers, qui auraient facilité la vie des coopératives, n’ont pas été créés », déplore Valérie Morel. En clair : l’exécutif socialiste s’est arrêté au milieu du gué, laissant nombre d’initiatives le bec dans l’eau.
De fait, rares sont les groupes d’habitants qui correspondent aujourd’hui au cadre de la loi Alur — Habicoop regrette notamment que les habitants en coopérative ne puissent pas bénéficier des aides personnalisées au logement. « Pour les autres, on bricole, remarque l’administratrice d’Habicoop. On se rend bien compte que ce n’est pas du national qu’on aura des grandes avancées, mais du local ». Des militants de l’habitat coopératif ont d’ailleurs créé en 2024 la foncière Terres habitées, sur le modèle de Terre de liens pour l’agriculture, afin « d’acquérir et mettre à bail du foncier et/ou des biens immobiliers pour des coopératives d’habitant·e·s ».
« C’est une philosophie du début à la fin »
Au Village vertical, dix ans après la fin du chantier, ces tracasseries financières paraissent lointaines. Chantier participatif au jardin, accueil de réfugiés ukrainiens dans une des chambres d’amis, entraide pour la garde des enfants, atelier de brassage collectif… Les valeurs de partage et de solidarité ont pris vie dans l’immeuble bioclimatique.
Pour Grégory, la principale difficulté reste « l’humain » : « Se mettre d’accord, apprendre à s’écouter, à se parler, ce n’est pas évident ». Le groupe a d’ailleurs engagé tout un travail autour de la médiation et de la gestion des conflits. Parmi les sujets récurrents de tension, le ménage et le niveau d’implication. « Être coopérateur, ça demande potentiellement beaucoup de temps, d’énergie, de réunions, détaille-t-il. Or, on ne peut pas toujours être à 100 %. »
« Dans une société ultra-individualiste, parler et expérimenter la coopération, c’est un vrai enjeu, approuve Alia El Gaied. Ce n’est pas tous les jours simple. » Pour elle, la coopérative est ainsi « bien plus qu’un montage juridique » : « C’est une philosophie du début jusqu’à la fin. C’est l’idée de s’organiser ensemble pour créer les conditions de notre émancipation, dans une perspective de transformation sociale. »
Il est de retour.
Dans quelques semaines, Donald Trump se ré-installera à la Maison Blanche.
Un milliardaire, pour qui le réchauffement climatique est « un canular », sera à la tête de la plus grande puissance mondiale.
Dans une décennie cruciale pour l’écologie, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre plus de temps.
La société civile doit continuer de se soulever, de se mobiliser et de faire pression sur les puissants.
Mais pour agir, il faut savoir.
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Note de la journaliste : il y a quatre ans, j’ai rejoint avec mon compagnon et ma fille une coopérative d’habitants, près de Montpellier. Très vite, j’ai été interpellée par les nombreux obstacles que nous rencontrions et le manque de reconnaissance de ce type d’habitat, alors même que ce modèle est partout vanté comme vertueux, durable et exemplaire. D’où l’idée de creuser le sujet, à travers ce reportage.
Cette initiative était et reste une belle initiative pour permettre aux personnes en galère de penser leur avenir. Confrontés à de prétendues difficultés financières les élus départementaux ont refusé de prendre leurs responsabilités et ont annulé le dossier. C’est une honte !
D’une part parce qu’ils sont à l’origine de » l’erreur » qui a permis l’annulation du dossier
D’autre part parce qu’en refusant de corriger cette erreur, ils ont précipité des nombreuses personnes dans l’insécurité, la détresse, faisant abstraction de 4 années de travail et de construction d’un projet qui leur tenait à coeur.
La mobilisation des élus et des habitants fut magnifique et n’a pas permis d’aboutir.
Ce qu’il faut retenir, c’est l’insolence de ces élus du département qui préfèrent souvent s’en prendre aux plus fragiles !
Les médicaments, c’est précieux : il faut les garder en France.
La délocalisation du paracétamol et d’amoxicilline ont déjà créé des pénuries en France inutile d’y ajouter le doliprane.
Les médicaments sont au service des habitants et non des actionnaires. Sanofi a cédé son activité de médicaments sans ordonnances dont le Doliprane, supprimé ses usines, ses centres de recherche et surtout les emplois, (1 300 en France d’ici fin 2024, dont 331 emplois en recherche & développement, dont 288 sur le site de Vitry-sur-Seine) 43 milliards d’euros de chiffres d’affaires en 2023 et 4,4 milliards d’euros de dividendes reversés à ses actionnaires. Ils devraient à minima rembourser les aides perçues !
Alors nationalisez et créez un pôle public de santé sous l’égide de la sécurité sociale.
Les habitants qui habitent dans notre beau pays se trouvent confrontés à des difficultés. Ils doivent débroussailler sur 50 mètres autour de leur maison et se trouvent, pour de nombreuses familles, face à de grandes difficultés surtout quand ils doivent débroussailler un terrain en pente !
Soit ils font appel à des entreprises dont le prix est élevé ( De 5000 à 20 000 euros)
Soit ils s’attellent seuls à ce travail par manque de budget, mais avec de grandes difficultés car cela suppose de la technique, du matériel, de l’énergie et de nombreux habitants sont âgés.
De plus il faut évacuer les déchets verts et parfois déchèterie sature et les refuse
Face à ces difficultés des habitants sont taxés : des avertissements, des amandes de 150 à 200 euros lesquelles pourront atteindre 1500 euros ou plus…
Propositions des habitants
Nous avons vu à San Francisco que le feu se déplace sur des kilomètres cas d’incendie : ce n’est pas une seule maison qui est concernée mais l’ensemble du village qui se trouve en situations à risques.
D’abord ne faire aucun feu à l’extérieur
Surseoir aux amandes et donner le temps de faire ce travail très lourd
Etudier des aides au débroussaillage pour les personnes fragilisées.
Aider les habitants en déposant des containers dans le village, pour une période donnée, et inviter les habitants à y déposer les déchets verts
Demander aux responsables des eaux et forêt de faire de l’entretien de forêts difficiles sans l’imposer aux habitants
Solidarité : les habitants qui coupent des arbres et ont du bois disponible (mais pas de chauffage au bois) peuvent le donner aux personnes en difficulté qui ont du mal à se chauffer.
Propositions pour les élus du territoire
Réaliser une cartographie des points de prélèvement d’eau disponibles en cas d’incendie et augmenter ces points progressivement
Mettre en place des voies forestières accessibles pour créer une rupture entre l’habitat et la forêt afin de limiter la propagation des feux
Concertation entre les élus et les habitants
Organiser des débats et des observations par quartier pour analyser collectivement les situations
Définir des responsables par quartier pour suivre les difficultés, apporter les aides nécessaires, les informations et en cas de feu l’aide à l’évacuation.
Manifestation : 2 cars lundi 2 décembre 8h45 à la gare, retour 13h30
Pendant 4 ans la communauté, l’association interstice et ses partenaires éloignés de l’emploi se sont mobilisés pour construire un magnifique projet qui permet d’accompagner des personnes en grande difficulté (à cause de leur âge, de leur situation familiale ou aidant…) . Le but : les sortir de la privation durable d’emploi et de la boucle infernal du RSA.
Le département qui soutenait ces initiatives prend aujourd’hui prétexte de la situation économique liée au gouvernement Barnier pour remettre en cause ce projet.
Il faut imposer le respect des engagements !
Manifestation : 2 cars lundi 2 décembre 8h45 à la gare, retour 13h30