Vieillesse heureuse

OUPS ! Il y a urgence ! notre société est vieillissante !

Des choix de société s’imposent et il est temps de dessiner les contours de la vieillesse heureuse : déjà confrontés aux déserts médicaux, les personnes âgées n’ont nulle envie de se trouver confrontés aux déserts de structures adaptées à leur situation.

Les questions qui se posent aujourd’hui concernent le processus de décision, la définition des différentes orientations, à prendre pour anticiper sur les solutions à venir en matière d’accompagnement des personnes âgées, notamment en matière de logements et de stratégies d’accompagnement. 

Une alternative aux maisons de retraites s’impose avant qu’elles ne deviennent la solution ultime, et les options qui se dessinent restent très restreintes mais elles existent.

Actuellement ce sont rarement les personnes concernées qui structurent leurs projets de vie, ce sont les institutions les élus qui dessinent les contours de la vieillesse heureuse.

Avant tout, ce qui dessine l’avenir des structures d’accompagnement du vieillissement c’est le fléchage des subventions. Si elles sont fléchées prioritairement sur les Maisons d’Accueil qui répondent pourtant à une très faible demande (2% des habitants rêvent de rejoindre ce type de structure) il y a peu de chance que des projets alternatifs voient le jour. D’autant que ces maisons sont gloutonnes en subventions parce que très coûteuses en réalisation et en fonctionnement.

3,3 millions d’euros en moyenne pour 3O personnes accueillies et 6 postes d’accompagnement

C’est la solution qui est validée par les institutions

Les MARPA (Maisons d’Accueil Rural pour Personnes Agées) sont en construction dans de nombreux départements.

Le concept de maison d’accueil qui consiste à construire un immeuble accueillant des personnes de plus de 60 ans est devenu progressivement majoritaire.

C’est l’option préférée de nombreux élus.

Des investisseurs voient dans ces projets, la nouvelle manne de l’or gris, structures complémentaire des EHPAD dont l’image s’est effritée ces dernières années.

Même s’il est de bon ton d’affirmer que ces projets sont collaboratifs, ils se construisent souvent sans les utilisateurs potentiels.

C’est une bonne réponse aux attentes d’une petite partie de la population, mais ce sont des projets coûteux, difficiles à mettre en oeuvre : 

  • MARPA : investissement moyen de 3,3 millions d’€ pour 30 logements
  • Loyers de 1000 à 1700€ par mois
  • La MARPA accueille des personnes âgées de plus de 60 ans, seules ou en couple, autonomes et valides (GIR 5 et 6).
  • Les personnes bénéficient d’activités, de vigilance en matière de soins, d’un accompagnement pour organiser, coordonner un projet de vie et de santé qui reste à leur charge. 
  • La Drome prévoit de créer 100 à 140 places supplémentaires ce qui correspond à la construction de 5 Maisons pour personnes âgées d’une trentaine de places et ne répondra pas aux besoins recensés. 

De nombreuses personnes âgées n’ont nul désir se soumettent à des choix institutionnels pour se loger, se soigner, vivre, et organiser leur vie citoyenne. 

Les personnes âgées sont majeures et tout à fait capables de trouver les réponses à cette question du bien vieillir, tout à fait capables de formuler des propositions sans attendre la phase de dépendance. 

Leader (organisme de financement européen de la Drôme) a apporté son soutien à ce type de lieu dédié à la vieillesse.

Elles sont autonomes et accompagnées par un(e) animatrice dédiée à plusieurs maisons qui répond à leurs demandes

  • Demandes en matière de soins : aide pour trouver les solutions aujourd’hui très complexes, orientation vers les structures locales, aides soignantes, infirmières, médecins.
  • Accompagnement vers des activités sociales ou culturelle locales
  • Financement : les constructions sont payées par les loyers qui tiennent compte des revenus et sont organisés autant que faire se peut par les sociétés HLM
  • Gratuité pour les activités culturelles et sociales
  • L’animatrice reste à la charge de la communauté (30 000 euros l’an) et une cotisation annuelle est possible en tenant compte des revenus

Les maisons devenues trop grandes au départ des enfants s’ouvrent à d’autres partenaires qui veulent lutter contre l’isolement.

La cohabitation intergénérationnelle solidaire est une réponse à l’isolement des personnes âgées .

La cohabitation intergénérationnelle solidaire est une solution d’entraide où les seniors de plus de 60 ans peuvent louer ou sous-louer une partie de leur domicile 

Cette solution repose sur un échange mutuel où la personne occupante offre sa présence bienveillante, des activités de partage, en contrepartie d’un loyer modeste.

Cette solution peut s’adapter également à l’accueil de personnes âgées comme aux plus jeunes.

Financement :

Loyers + contribution à l’association qui gère ce type d’accueil et assure le suivi des personnes accueillies

Les personnes âgées peuvent bénéficier de l’aide de l’animatrice dédiée au bien vieillir. Les personnes bénéficient d’activités, de vigilance en matière de soins, d’un accompagnement pour organiser, coordonner un projet de vie et de santé qui reste à leur charg

Quand elles sont encore éloignées du vieillissement, les personnes affirment « on veut vieillir chez nous ! ». La plupart précisent leur propos en murmurant « mais pas tout seuls et bien accompagnés ».

Par ces propos « on veut vieillir chez nous ! » ces personnes âgées redéfinissent le concept vieillesse en privilégiant celui d’une vieillesse en lien et en partage avec le voisinage.

Un Réseau d’Accompagnement Rural pour Personnes âgées. 

Ce réseau est créé par les habitants qui n‘habitent pas nécessairement les uns au-dessus des autres mais les uns à coté des autres et sont reliés entre eux par un projet de vie partagé solidaire.

Ce réseau se situe à l’échelle d’un quartier ou d’un village parce qu’il est fondé sur la participation actives des habitants à la construction de leur projet de vie : la taille du réseau est une donnée importante pour faciliter les échanges. 

Ce réseau s’exonère d’investissement immobilier 

Les habitants restent dans leur lieu de vie, y gardent une vie sociale et familiale.

Un ou une animatrice accompagne les habitant du secteur afin que les personnes bénéficient d’activités, de vigilance en matière de soins, d’un accompagnement pour organiser, coordonner un projet de vie et de santé qui reste à leur charge. 

Seules des adaptations de logements sont envisagées, lesquelles bénéficient de subventions.

Les personnes repérées comme en difficulté bénéficient d’aides financières et de l’accompagnement dédié.

Solidarité sous forme de « coup de pouce » entre voisins ou création d’un groupe d’aide aux personnes en difficulté capable d’intervenir à l’échelle du village grâce à une coordination municipale

  • La création de postes d’accompagnement pour organiser, coordonner un projet de vie et de santé est indispensable (conciergerie dédiée aux personnes âgées)
    Ces postes peuvent être financés par la collectivité et les utilisateurs sont appelés à participer en fonction de leurs moyens financiers
  • Les animateurs prennent en charge tous les habitants repérés comme en situation de fragilité quel que soit le mode d’accueil (MARPA, maisons de vie en petites unités, logements à partager , réseau d’accompagnement des personnes âgées en milieu rural) ; Qu’ils soient en MARPA ou inscrits dans un réseau d’accompagnement, les personnes âgées ont besoin des mêmes services et c’est là une notion d’équité.
  • Une aide à l‘informatique est nécessaire pour tous (rôle de france active et le lien 26notamment pour la mutuelle
  • Mise à disposition des personnes loin de l’informatique (30 % de la population)de documents d’information papier : guide des structures de soins et des contact importants (animatrice, mairie…)
  • Faciliter les déplacements, transport à la demande 
  • Assurer un suivi régulier des personnes en difficulté

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