La « taxe Zucman »

 La « taxe Zucman », du nom de l’économiste Gabriel Zucman. Si les quatre groupes de gauche (LFI, PS, écologiste et communiste), ainsi qu’une majorité de citoyens défendent l’instauration de cette taxe, le gouvernement, le RN et le reste de l’hémicycle y sont fermement hostiles.

La « taxe Zucman » prévoit l’application d’une « contribution différentielle », un impôt plancher, visant les patrimoines de plus 100 millions d’euros

L’objectif est d’assurer que ces contribuables « ultra-riches » payent bien au moins 2% de leur fortune en impôt et de redonner sens à l’engagement d’égalité prévu dans la constitution. 

IL s’agit juste de faire en sorte que les riches paient la même chose que les citoyens ordinaires. C’est juste un minimum de justice fiscale !

Il faut en finir avec les stratégies organisées par les spécialistes de l’évasion fiscale qui permettent à certains multimillionnaires, de structurer leur patrimoine pour en diminuer la fiscalité. 

Si le montant des impôts payés par ces foyers (sur le revenu, fortune immobilière ou encore CSG) atteint déjà 2%, alors ils n’auraient pas besoin de s’acquitter de la « taxe Zucman ».

« Ça ne concerne que les ultrariches (qui) font de la sur-optimisation fiscale. Ceux qui payent régulièrement leurs impôts payent déjà plus de 2% », a défendu la députée écologiste Eva Sas. « C’est le minimum de justice fiscale », a abondé son collègue socialiste Mickaël Bouloux.

La « taxe Zucman » est critiquée, au centre, à droite, à l‘extrême droite et dans le monde patronal,.

Face aux critiques, le PS a proposé une alternative : un impôt minimum de 3% à partir de 10 millions d’euros de patrimoine, mais en excluant les entreprises innovantes et familiales ce qui ne eut que satisfaire les grandes fortunes (LVMH, Dior etc) 

Cette version rapporterait cinq à sept milliards d’euros selon le PS, soit deux fois moins que ce qui est attendu de la taxe Zucman.

Mais cette version allégée n’aura pas non plus le soutien de LR, ni du RN. « Une pâtisserie allégée reste une pâtisserie », a résumé le rapporteur général du Budget Philippe Juvin (LR). 

La taxe Zucman, c’est « non, ni light ni hard ni rien du tout », a renchéri Marine Le Pen, affirmant qu’elle touchait « beaucoup plus de personnes »que la version d’origine.

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