Logement : un toit c’est un droit
« Se loger ici ou ailleurs, c’est la galère. Moi, je suis saisonnier alors quand je trouve un travail et pas de logement à des prix acceptables compte tenu des maigres salaires qu’on me propose, je fuis vers d’autres horizons. »
Alors, les mauvaises langues disent de ces jeunes qu’ils sont fainéants, qu’ils ne veulent pas travailler, et pourtant ils cherchent mais ne trouvent pas celui qui leur offrira un salaire décent et un logement.
La crise du logement est un véritable frein à l’emploi.
Les chiffres publiés par le gouvernement attestent de cette bérézina
- Chute des constructions de 20%
- Autorisation de chantiers : moins 25%
- Logement social : 2017, 120 000 logements / 2023, 84 000 logements
- Besoins annuels : 400 000 à 500 000 logements
- Fédération du bâtiment : 90 000 emplois seront perdus en 2024
Et chez nous comment ça va ?
Nous avons vu sur les panneaux d’affichage locaux des messages de colère opposant touristes, habitants, immigrés ou dans divers villages proches, des propos virulents posés sur les résidences secondaires.
Derrière ces mots parfois violents et peu compatibles avec nos valeurs d‘accueil et de tolérance, il y a de vrais problèmes que nous devons traiter avec les élus, les habitants et tous les partenaires. Nous devons trouver des solutions pour les jeunes du territoire qui ne peuvent pas se loger.
D’abord il faut mettre en place d’un groupe participatif de réflexion sur le sujet du logement ouvert à tous.
- Analyser la place des logements dédiés aux logements touristiques, aux RB/NB
- Dénoncer la multiplication d’espaces inhabités (club-med) et mettre en place si besoin des procédures de réquisition
- Collecter les expériences des jeunes du territoire pour comprendre leur réalité quotidienne
- Gérer avec le même soin et le même respect, le logement des jeunes et des familles précarisées que les logements touristiques : on a su créer des espaces dédiés aux activités touristiques (comme à Huttopia avec 120 logements dans un site exceptionnel qui fait rêver les habitants, espace loué aux investisseurs 1200€ environ PAR AN). On peut aussi trouver des solutions adaptées aux jeunes, aux habitants du territoire ! Pourquoi ne pas exiger qu’un pourcentage de ces maisons soit réservé à la location saisonnière à prix correct. Ce serait un beau moyen pour les investisseurs de renvoyer l’ascenseur à la collectivité Dieulefitoise et de faire preuve de solidarité.
- Création d’espaces dédiés à l’habitat temporaire financièrement accessibles : les logements temporaires locaux attribués aux campings de luxe coûtent plus de 1 SIMC par semaine en été et sont inaccessibles aux jeunes.
- Construction de logements HLM abordables et écologiques inaccessibles à la spéculation immobilière et aux résidences secondaires
- Création de logement en bail réel solidaire : les collectivités peuvent acheter des terrains, et dissocier le bâti du foncier. Les terrains acquis restent propriété des organismes foncier (HLM ou structures à but non lucratif). L’acquéreur rembourse son logement et verse une faible redevance d’occupation pour le foncier. Le logement doit être sa résidence principale, l’accession comme la revente sont sous condition de revenu : un beau moyen de lutter contre la spéculation immobilière.
- Lutte contre toute forme de discrimination : tenter de demander un logement sans présenter des revenus importants, des cautions multiples devient impossible. Une peau bronzée et nom à consonance étrangère rendent l’accès encore plus complexe.
- Créer des structures de cautions solidaires : il s’agit d’accompagner les habitants fragilisés, qui ne peuvent pas verser de caution compte tenu des faibles salaires : c’est leur permettre d’accéder au logement grâce à une caisse de solidarité dédiée au logement et abondée par les puissances publiques : ça existe !
- Refuser les expropriations sans relogement : au pays des droits de l’homme laisser des familles dans la rue est un crime !