Les femmes représentent plus de la moitié des personnes migrantes présentes sur notre territoire. Discriminations, emplois, inégalités : ce nouveau texte ne se contente pas d’ignorer les problématiques auxquelles ces femmes faisaient déjà face, il les aggrave sans détour, ajoutant à leurs parcours de nouveaux obstacles insurmontables. Voici, à titre d’exemples, trois de ces mesures injustes et leurs conséquences. |
Pour survivre, de nombreuses femmes migrantes n’ont d’autres choix que d’occuper des emplois non déclarés, extrêmement précaires, souvent sous-payés. |
Plutôt que de leur proposer des solutions concrètes, comme une régularisation par le travail, la nouvelle loi prévoit de créer un titre de séjour lié aux métiers considérés « en tension », qui concerneront peu les emplois aujourd’hui largement occupés par les femmes, et qui font pourtant fonctionner des pans entiers de l’économie française, à moindre frais. |
Parce qu’elles doivent s’occuper de leurs enfants, qu’elles travaillent sans être déclarées, parce qu’elles vivent sous l’emprise de leur mari ou en vase clos, les femmes migrantes peinent à suivre des cours de langue. |
Or, elles devront désormais réussir un examen de maîtrise du Français, dont les exigences ont été revues à la hausse. Un grand nombre d’entre elles risquent donc de se voir refuser certains titres de séjour. |
Les violences sexistes, sexuelles et familiales sont de véritables fléaux pour de nombreuses femmes étrangères. |
Avec la nouvelle loi Asile et Immigration, les femmes qui demandent l’asile, par exemple, auront moins de temps pour se préparer à leur entretien en vue d’obtenir une protection. |
Cette loi est promulguée, mais nous ne devons à aucun moment baisser les bras. Sans relâche, nous demanderons le retrait de ces mesures délétères et coercitives, et nous nous battrons, ensemble, pour que chaque personne, d’où qu’elle vienne, puisse espérer jouir de ses droits, vivre dignement et sereinement. |