Vivre et vieillir à domicile

Le p’tit journal du Collectif Citoyen du Pays de Dieulefit

Vivre et vieillir à domicile : décret du 13 juillet 2023 

Nous sommes nombreux à rêver de cette option : rester chez soi le plus longtemps possible ! Le gouvernement a publié ses orientations pour les années à venir, regroupant tous les services existants sous le signe SAD : service d’autonomie à domicile. Ils peuvent devenir centre de ressource territorial

« Il concourt à l’objectif de soutien à domicile et à la préservation de l’autonomie de la personne accompagnée. Il lui permet d’y vivre dignement tout en lui garantissant, dans le cadre de ses missions, des conditions de sécurité́ et de qualité́ de la réponse apportée à ses besoins et à ses attentes. »

Définition des publics des services autonomie à domicile :


1° De personnes âgées de 60 ans et plus en perte d’autonomie ou malades ;
2° De personnes présentant un handicap sans critère d’âge
3° De personnes de moins de soixante ans, atteintes des pathologies chroniques ou les personnes présentant une affection

« Le principe de la liberté́ de choix du service autonomie à domicile pour les personnes est rappelé́. » 

Prévention :

 La prévention est au centre du projet et de nouvelles professions ont appelées à intervenir : le département, le territoire accordent une large place à l’idée de prendre soin de soi, au quotidien. Activités physiques et intellectuelles, alimentation de qualité, lien social, telles sont les recettes de la prévention.

« Le Service d’autonomie à domicile repère les risques d’aggravation de la perte d’autonomie : risques de chute, dénutrition… il propose une réponse adaptée aux fragilités en interne ou avec des partenaires extérieurs à participer au maintien et au développement du lien social de la personne accompagnée. » 

Le département met en place des actions :

 Sport sur ordonnance pour les personnes atteintes de maladies chroniques (comité d’éducation physique), D-marche pour augmenter son nombre de pas au quotidien( ADAL à la découverte de l’âge libre)Mobil sport avec un camion qui se déplace et vous accompagne en milieu rural, camion cuisine qui vient proposer des ateliers dédiés aux séniors en précarité

Sur le territoire,

C’est le groupe de réflexion des séniors qui, dans une démarche collective et collaborative a proposé des actions sportives, culturelles et intergénérationnelles.

Vous trouverez la liste de ces actions sur notre site internet http://collectifcitoyen.org/?p=3225

Toutes ces actions donnent lieu à des créations d’emploi ce qui est une bonne chose dans le contexte actuel. Surtout les services d’aide à domicile sont autorisés à en créer.

Prévention et logement : 

une manière de se prémunir de la dépendance est de rendre son logement confortable et adapté au vieillissement : en Drome le département vous accompagne avec l‘association SOLIHA spécialisée dans l’amélioration de l’habitat. Contact 04 75 79 04 01

Mais quand tout va bien, l’âge avançant les problèmes pointent leur nez et nous alertent 

Déceler la personne qui se retrouve en difficulté est déjà un problème à résoudre. Cela dépend essentiellement de la qualité relationnelle et de l’entourage. Si cette personne est encore active, participe aux activités, est dans un réseau relationnel fort, il n’y aura aucune difficulté à percevoir une fragilité et lui venir en aide. 

A l’inverse une personne isolée sera contrainte le plus souvent à trouver seule une solution.

« L’article 2 du décret précise que les services autonomie à domicile « contribuent au repérage des fragilités de la personne accompagnée », notamment lorsqu’ils interviennent au titre du nouveau temps (2h) consacré au lien social (à partir du 1er janvier 2024) ». C’est une donnée essentielle du projet d’autonomie à domicile dont nous espérons la mise en place sur notre canton !

La première difficulté est de savoir ou frapper pour obtenir les aides indispensables

Le CCAS

Crée en 1953, ils sont chargés de l‘aide sociale des communes. Les centres communaux d’action sociale (CCAS) sont des établissements publics dont le rôle principal est d’orienter, recevoir et conseiller le public sur les démarches à effectuer dans le domaine social.

Présidé par le maire de la commune, le CCAS travaille en équipe avec des partenaires issus des acteurs du vieillissement. Ils peuvent orienter les personnes en difficulté vers le mode de soutien qui correspond aux difficultés repérées. Ils vous conseillent sur L’APA qui permet de rester à domicile en bénéficiant de l’aide d’un proche aidant ou d’un professionnel de l’aide à domicile. Tout le monde y a droit, après une visite afin d’évaluer les ressources de la personne accompagnée et son état de santé. L’ASH aide à financer l’hébergement de la personne âgée dans un établissement dédié. Ils vous orientent vers les partenaires du bien vieillir et vous aident dans la rédaction de formulaires, et peuvent aussi vous apporter quelques aides financières en cas de graves difficultés. 

Contacts 04 75 46 96 95

La nouvelle circulaire précise les prestations d’aide et d’accompagnement, les prestations de soins et les prestations d’établissement sans soins.

Un principe pour une efficacité maximale : la coordination

C’est une demande forte des associations. A Dieulefit l’association familiale possède déjà deux postes de coordination et l’extension à tous les services d’autonomie à domicile est une bonne chose. L’aide et le soin sont à penser globalement. Lorsque le service propose des prestations d’aide et de soin, le gestionnaire met en place les conditions d’un fonctionnement intégré́. Celui-ci vise à un accompagnement global qui repose sur la coordination des activités d’aide et de soins et sur la mise en place d’outils communs. 

Lorsque le service propose uniquement des prestations d’aide, le gestionnaire s’assure de la bonne articulation des interventions avec les partenaires extérieurs.
« Le fonctionnement intégré́ de ces deux activités et la désignation d’une personne chargée de la coordination des prestations d’aide et de soins, afin de garantir la cohérence des interventions… Le responsable de la coordination : personne, désignée par le responsable du service, pour assurer la coordination des activités d’aide et de soins, peut être un ou plusieurs encadrants séparément ou en binôme, ou par une tierce personne, rôle d’interlocuteur privilégié́ auprès de la personne accompagnée. » 

Bien accueillir : une notion importante

Le rôle du coordinateur est d’abord d’analyser les besoins de la personne accompagnée. Lors d’une demande de prestation, uneévaluation globale au domicile par le coordinateur est organisée, en présence des personnes de son choix ou du représentant légal ou de la personne chargée de la mesure de protection. Il est tenu compte des plans d’aide ou de compensation déjà̀ élaborés (APA, prestations handicap) ou définis à la demande des financeurs (CD, caisse de retraite, assurances, mutuelles, etc.) 

Pour une demande de soin : L’évaluation est réalisée sur la base de la prescription médicale

L’information et le consentement de la personne : 

« Lors de son accueil, présentation et remise du livret d’accueil, charte des droits et libertés de la personne accueillie et règlement de fonctionnement du service. La personne accompagnée est encouragée à designer une personne de confiance afin de l’assister et de l’accompagner dans son parcours. Le projet d’accompagnement personnalisé est co-construit par la personne accompagnée, avec l’appui des aidants ou de la personne de confiance, et de son interlocuteur privilégié́ au sein du service, en associant l’équipe pluri-professionnelle du SAD. La personne accompagnée est informée de l’identité́ des intervenants, qui sont en nombre limité. »

  • Remise du livret d’accueil, 
  • Charte des droits et libertés de la personne accueillie 
  • Règlement de fonctionnement du service. 
  • La personne accompagnée est encouragée à designer une personne de confiance afin de l’assister et de l’accompagner dans son parcours. 
  • Il est remis un livret d’accueil unique (pour l’aide et le soins) 

Le suivi des interventions 

Le responsable du service d’autonomie à domicile met en place un dispositif de suivi individualisé des interventions en accord avec la personne accompagnée. Il tient à jour l’historique des interventions, possible recours à un logiciel de télégestion.

Les acteurs du soin

Le coordinateur est une personne essentielle du projet et les objectifs sont précisés par la circulaire du 13 Juillet 2023

La coordination permet :

  • Une évaluation globale des besoins d’aide et de soins et attentes de la PA ; 
  • Le repérage des situations à risque de perte d’autonomie ; 
  • Une réponse rapide, cohérente et globale aux besoins en aide et en soins de la personne ; 
  • Un interlocuteur privilégié́ pour les prestations d’aide et de soins 
  • La complémentarité́ des interventions  
  • Un suivi pluridisciplinaire tout au long de son accompagnement 
  • Le développement d’une culture commune entre les professionnels de l’aide et du soin ; 
  • D’organiser la continuité́ et la fluidité́ des parcours. 
  • L’organisation des réunions de coordination ou autres temps d’échange ; 
  • Les formations / actions pour l’acculturation des équipes et la définition d’objectifs communs 
  • Les outils permettant le partage des informations nécessaires au suivi médico-social de la personne accompagnée 
  • Le service bénéficie de la dotation de coordination pour le fonctionnement intégré́ du service : interventions pluridisciplinaires ou en binôme, réunions d’équipe, systèmes d’informations, fonction de responsable de la coordination … 

 Le ou les professionnels responsables de la coordination au sein du service et leurs missions ; 

Les fonctions du responsable de la coordination 

Le responsable du service désigne un ou plusieurs responsables de la coordination de l’aide et du soin chargé du suivi de la réalisation des prestations. Il organise les interventions en binôme lorsqu’elles sont nécessaires, veille à la réalisation des interventions d’aide ou de soins de manière complémentaire. 

Il exerce le rôle d’interlocuteur privilégié́ pour la personne accompagnée, fait l’interface avec les intervenants. Cette fonction peut être assurée par un intervenant sous la responsabilité́ du responsable de la coordination. 

Les professionnels 

  • Les infirmiers : ils assurent la liaison avec les autres auxiliaires médicaux. Ils sont, dans la mesure du possible, salariés par le gestionnaire ; 
  • Les aides de soin qui réalisent les soins de base et relationnels et concourent à l’accomplissement des actes essentiels de la vie correspondant à leur qualification
  • Les professionnels de santé : si besoin des pédicures -podologues, des ergothérapeutes, des psychologues, des masseurs- kinésithérapeutes, des diététiciens, des orthophonistes et des psychomotriciens. 

Les outils de la coordination 

Un logiciel (dossier usager informatisé) pour gérer les activités d’aide et de soins, gérer les données utiles à l’information, à l’organisation du travail et à la coordination des intervenants.
Une grille d’évaluation globale, commune pour les besoins d’aide et de soins 
Un outil de liaison unique pour les interventions réalisées au domicile de la personne accompagnée.
Des locaux permettant aux services de se réunir pour organiser la coordination des prestations. 

L’organisation de la réponse aux besoins de soins par un service ne proposant pas de prestations de soins 

Lorsque le service ne dispense pas lui-même de prestations de soins à domicile, le gestionnaire met à minima en relation avec un service autonomie à domicile dispensant des soins, avec un centre de santé infirmiers ou avec un infirmier libéral. Le libre choix du patient est respecté́.
Le gestionnaire peut conclure une convention avec un ou plusieurs professionnels susceptibles de répondre aux besoins de soins. 

L’accueil du public

L’accueil physique : nommé également accueil de jour, il est prévu dans des locaux dédies et adaptés à l’accueil du public : accueil physique de 2 demi-journées / semaine au minimum, à jours et heure fixes. C’est une demande forte des associations, à relier à notre demande de covoiturage et de véhicules mis au service des associations (pour des courses, visite au médecin ou encore accueil et lien social)

L’accueil dématérialisé́
– accueil téléphonique, assuré au mini 5 j/7, sur une plage horaire de 7 h/j 
– messagerie électronique spécifique au SAD 
– site internet :

Les services d’autonomie à domicile sur le territoire :

L’association familiale : allée des Rossignols 04 75 47 37 80

L’arbre vert 16 rue du Bourg 04 75 51 73 64

ADMR Bourdeaux : 04 75 53 37 60

ADMR la Bégude de Mazenc 06 62 75 06 44

Service d’aide à domicile : Pont de Barret ?????????

ADMR Cléon d’Andran : 04 75 90 44 25 

Le soutien aux aidants 

Le soutien des aidants consiste à valoriser leurs savoir-faire, repérer leurs fragilités et leurs difficultés, les informer et les orienter le cas échéant. Ce soutien est décrit dans le projet de service.
Le service peut proposer des actions de sensibilisation, d’information ou de soutien psychologique ou orienter les aidants vers d’autres acteurs du territoire. 

Ce soutien existe sur notre territoire 

Les partenariats extérieurs

Les interventions du service s’inscrivent dans une offre territoriale globale.

  • Articulation avec les équipes des établissements de santé
  • Suivi de l’offre de soins primaires ambulatoires, notamment le médecin traitant
  • Lien avec les autres établissement sociaux et médicaux sociaux, en charge des personnes âgées et des personnes en situation de handicap.
    Établissement des partenariats formalisés avec les établissements sociaux et organismes financeurs, les dispositifs spécialisés dans l’accompagnement de la fin de vie
  • Lien avec les organismes proposant des actions de prévention, les dispositifs spécialisés dans les maladies neurodégénératives, les organismes de lutte contre l’isolement. 

Les actions de prévention de la maltraitance 

Mise en place des actions de sensibilisation et de formation relatives au développement de postures bien traitantes, au repérage, au signalement et au traitement des situations de maltraitance à destination des intervenants à domicile et des encadrants. 

Le gestionnaire propose des conditions de travail, d’organisation et de fonctionnement du service favorables aux pratiques bien traitantes et veille à limiter l’isolement professionnel des intervenants : temps collectifs et d’échanges professionnels, tutorat pour les nouveaux salariés. 

Il informe la personne accompagnée qu’elle peut faire appel à une personne qualifiée ainsi qu’au médiateur de la consommation (art L. 612-1 du code de la consommation). 

Le collectif citoyen travaille ce sujet avec les différents acteurs car c’est un enjeu fort de solidarité et de bienveillance au cœur de son projet : 47% des habitants ont plus de 60 ans 

Le débat : vous pouvez participer au débat et donner votre avis

Quelques remarques collectées :

– Les personnes en difficulté particulière et leurs aidants peuvent s’adresser au Centre Médico-Social (CMS) pour leur prise en charge ; le CCAS ou toute personne proche d’une personne en difficulté peut également faire un signalement auprès du CMS.

– L’invisibilité du centre médico-psychologique (CMP) dans le circuit de soins…

– La mise en place de l’hospitalisation à domicile (HAD) en sortie d’hôpital qui fait appel aux professionnels libéraux du territoire, l’hôpital en assurant la gestion et la coordination. 

– L’intervention possible du service de soins palliatifs à domicile…

– Comment faire en sorte que ce coordinateur voit le jour ? 

– Les personnes âgées seront-elles associées à l’évolution du projet d’autonomie à domicile puisque nous n’avons aucune connaissance des décisions prises ?

– Besoin urgent d’informer les personnes âgées : les numéros utiles de téléphone, la démarche à suivre localement…

A suivre

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